Darius le Grand ne va pas bien – Adib Khorram

Résumé: Darius Kellner parle mieux le klingon que le farsi. Et comme si sa vie sociale proche du néant n’était pas assez compliquée à gérer, il jongle tant bien que mal entre sa propre dépression et les critiques incessantes de son père. Mais quand ses parents lui annoncent un voyage en Iran, son quotidien bascule… Là-bas, il apprend à connaître son grand-père souffrant, sa grand-mère aimante et le reste de sa famille maternelle. Mais surtout, il rencontre Sohrab, le garçon qui va bouleverser sa vie. Avec lui, il apprend que des meilleurs amis n’ont pas à parler pour se comprendre. Sohrab l’appelle « Darioush » – la version perse de son prénom – et pour la première fois, Darius se sent accepté et lui-même.


Mon avis: Par où commencer avec ce livre ? Je n’en sais rien parce que ce fut une lecture déroutante. Déroutante, mais positive. Totalement. Je tiens d’ailleurs à remercier de tout mon cœur les éditions Akata pour cette découverte (Delphine t’es une Queen !) Et Netgalley pour cette superbe lecture ♡

Darius est un adolescent attachant à souhait. Lui et sa santé mentale, ce n’est pas ça. Dépression, manque de confiance en soi, harcèlement. Même pas encore majeur et Darius doit faire face à une santé mentale plus que douteuse. Son quotidien est fait d’incertitudes. Et pour couronner le tout, Darius n’est pas vraiment à l’aise avec ses origines. Il est Iranien. Son quotidien purement américain va être totalement perturbé le jour où ses parents lui apprennent qu’ils vont partir quelques temps au pays : en Iran. Lui, le discret et renfermé, Darius va devoir prendre sur lui. Si chacun de ses proches sont adorables et à l’écoutent, personne ne comprend vraiment. Parce qu’on n’est pas censé avoir une mauvaise santé mentale quand on a l’âge de Darius. Mais c’est bien connu : les adultes n’y connaissent rien. Ils ne voient que le bout de leur nez.

« Mais peut-être que c’était suffisant. Parce que Sohrab savait qu’il pouvait pleurer devant moi. Il savait que je ne lui dirais pas de réfréner ses sentiments. Il se sentait en sécurité avec moi. Peut-être que c’était ce qui me plaisait le plus chez lui

En Iran, la vie est loin de l’American Dream. C’est du concret. C’est direct. C’est fort. Ca sent bon. On ressent tout. Darius découvre. Et surtout : il SE découvre. Il va rapidement se lier d’amitié avec Sohrab. Mais est-ce vraiment de l’amitié ou alors un coup de cœur comme on en a rarement dans une vie ? Ce qui est sûr c’est que Darius va apprendre sur lui-même pendant son séjour en Iran. Bien plus qu’il ne l’aurait cru.

Darius le grand ne va pas bien m’a fait pleurer. De douleur et de joie aussi. Tout au long de ma lecture j’ai TOUT ressenti. La détresse de Darius, mais aussi ses questions, ses hésitations, ses peurs. Darius est humain. Un vrai. Son quotidien c’est l’incertitude, la peur et le manque de confiance en soi. L’Iran va être le début de sa reconstruction. Adib Khorram ne passe pas par quatre chemins. Il va droit au but. La dépression est décrite de manière totalement juste et réaliste. Les réactions de Darius également. Tout au long de ma lecture, je n’avais pas cette impression de lire. Mais plutôt de me plonger dans l’intimité d’une famille qui a des secrets. Une famille humaine qui a besoin de comprendre et d’ouvrir les yeux. Darius le grand ne va pas bien est une merveilleuse ode à la vie et à l’adolescence. De celles qu’on n’oublie pas.

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