Queen Kong – Hélène Vignal

Résumé: Pour le groupe elle en est une.
Une belle.
Une vraie.
Une grosse.
Une sacrée.
C’est ce qu’ils disent dans les commentaires qui font sonner son téléphone à répétition, entre insultes et émojis assassins.
Mais elle choisit de voir, toucher, entendre, goûter. Sans céder à la pression et au jugement de la meute.
Elle joue selon ses propres règles.
Seule ? Peut-être pas…


Mon avis: C’est LA révélation lecture de ces dernières semaines. Queen Kong ou comment mettre en avant l’éducation sexuelle.

C’est une adolescente comme les autres. On ne connait pas son nom. Ni vraiment son âge. On devine. On suppose. Et son récit commence dès le début. Elle ne passe pas par quatre chemins. C’est vif. C’est cru. Et c’est réaliste. Elle a toujours été très à l’aise avec son corps. Elle nous parle de masturbation, de questionnement sur sa sexualité, de l’adolescence et de liberté de penser. Elle, n’a peur de rien. Féministe au fond d’elle même, elle est arrivée à ce stade de l’adolescence où cette zone LA la titille. Elle ne peut s’empêcher d’y penser. Alors elle enchaîne les conquêtes. Sans attaches. Sans sentiments. Du sexe pour du sexe. Du sexe pour se découvrir. C’est la découverte avec un grand D. Il n’y a pas d’amour. Surtout pas. Parce qu’elle n’en a pas besoin pour se trouver, pour se découvrir. Elle a juste besoin de voir, de ressentir, de toucher. Alors elle enchaîne les garçons. Et elle y prend plaisir. Elle découvre ce que c’est vraiment. Elle découvre le plaisir à deux, le plaisir solitaire. Elle découvre la chaleur de deux corps ensemble. Elle découvre également ses défauts et les défauts de ses partenaires. Mais au lycée, c’est une toute autre histoire. Il y a ce jour où tout va basculer. Ce jour où c’est elle qui sera la « salope » du groupe.

Si tu veux du sexe sans amour, si tu veux démeler les deux, le temps de comprendre quelque chose, il faut être prêt à payer la note. On ne te le pardonnera pas. En tout cas si t’es une meuf »

Parce qu’être une femme, c’est ça. C’est surtout ça. On ne peut pas coucher avec qui on veut. On ne peut pas avoir des centaines de partenaires. On ne peut pas prendre pleinement du plaisir pendant une partie de jambes en l’air. On ne peut pas parce que la société a mis en tête que nous seront des « salopes », des « putes ». On sera des « trainées ». Le sexe c’est sale quand c’est une femme. Bizarrement. Etonnament. Mais si elle avait était lui. Si elle avait été un homme, un garçon, elle serait un roi. Le mec le plus virile du lycée. Un vrai king qui en a une sacrée paire et qui enchaîne les « meufs ». Sauf qu’elle est elle. Et qu’elle ne comprend pas pourquoi elle se fait harceler, pourquoi elle reçoit des messages par centaines d’insultes, de menaces de morts. Elle est une vraie guerrière et c’est peut-être ça le plus important.

Queen Kong est un roman que je conseille de mettre entre toutes les mains d’adolescents de plus de 15 ans. Au lycée, il y a peu, voire pas du tout, de cours d’éducation sexuelle. Est-ce normal ? Non. Pas du tout même. Parce que parfois, on arrive à découvrir des scénario dramatiques de jeunes adolescents complètement perdus leur de leur première expérience sexuelle. Dans ce court récit, elle se sent libre et confiante. Elle a toujours eu toutes les réponses aux questions qu’elle se posait. C’est ça le point même de ce roman. L’exploration de notre corps, la découverte de notre sexualité et de notre soi intérieur. C’est un roman à la fois beau et coup de poing.

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