Chronique | Cortex – Ann Scott*

couv6156274Titre: Cortex

Auteur: Ann Scott

Editeur: Stock

Prix: 19,50€

Parution: 3 mai 2017

Nombre de pages: 311

Genre: Contemporain

Résumé: Los Angeles, aujourd’hui. La cérémonie des Oscars va commencer. Plus de trois mille personnes dans la salle. Soudain, une explosion. Au coeur du chaos, très vite, les rumeurs courent. Julia Roberts, Steven Spielberg, Al Pacino… Qui est mort, qui est blessé ? Dans cet Hollywood qui pleure ses icônes, Angie, une jeune réalisatrice française, Russ, un vieux producteur californien, et Burt, un humoriste new-yorkais, se croisent pendant quelques jours. Entre amours perdues, sidération et passion du cinéma, chacun se demande : de quoi sera fait le futur, sans tous ces visages familiers qui ont façonné nos rêves ?


Mon avis: Je crois bien avoir littéralement dévoré ce roman et d’ailleurs, je tiens à remercier les éditions Stock, ainsi que NetGalley pour cette découverte !

Et si le tout Hollywood était victime d’une attaque ? L’histoire de Cortex commence sur cette nouvelle terrible: une explosion a retentie durant la cérémonie des Oscars. Des milliers d’icônes du cinéma ont été touchées et toute une génération attaquée. Au fil du roman, on découvre ce qu’il s’est passé, à travers les points de vus de trois personnages différents: Angie, Burt et Russ. Les trois travaillent ou ont travaillés dans le milieu du cinéma et vont être touchés de plein fouet par cette attaque.

Angie est une réalisatrice française de talent et suite à cette explosion, elle va rapidement se rendre compte que tout n’est pas acquis dans la vie, malgré la réussite et les amis qu’on croit avoir. Tout au long du roman elle va se remettre en question et essayer par tous les moyens de se redécouvrir. Lorsqu’elle va croiser le chemin du vieux Russ, elle va aussi découvrir à quel point il faut profiter de la vie, coûte que coûte. Qu’importe ce que les gens pensent, qu’importe comment se passe la vie. Le personnage de Angie est attachant. Au début, elle se sent complètement perdue au milieu de toute cette agitation médiatique, de tout ce carnage. Elle ne se sent pas à sa place et puis au fil du roman, on découvre une nouvelle Angie, plus sûre d’elle, plus réfléchie. La sagesse de Russ va apaiser la jeune femme.

Burt est un humoriste qui a tendance à faire de l’humour un peu trop…noir. Mais en ces temps, il n’est pas trop conseillé de faire ce genre de blague, surtout à la suite de l’explosion qui a coûter la vie à des milliers de personnes. Ce massacre, au début il s’en lave un peu les mains. Parce qu’il ne se sent pas directement touché. Et puis, plus l’histoire avance, plus il se rend compte à quel point il aurait pu y être, à quel point il a de la chance d’être vivant et à quel point l’humour ne répare pas tout le temps les coeurs. Si Burt peut paraître assez horripilant en commençant le roman, je dois avouer qu’au fil du temps je l’ai de plus en plus apprécié parce que ce personnage est tout simplement mal dans sa peau et suite à cette explosion il va ressentir un immense mal-être. C’est pourtant assez étonnant puisqu’en découvrant le personnage on ne s’attend pas spécialement à ça.

Et puis il y a Russ. Russ le sage, Russ le bon, mais Russ le malheureux. Parce que cet ancien producteur de renom n’a plus rien dans sa vie à part le travail. Seul, il n’y a plus rien qui le raccroche à de l’espoir ou quoi que ce soit d’autre. Cette explosion lui apparaît comme un signe, comme une fin qui devait avoir lieu. Sa rencontre avec Angie va être forte en émotion et en sincérité. J’ai beaucoup aimé le personnage de Russ parce qu’il m’a paru comme le vieux sage qui a fait son temps. Il donne des conseils, il parle de sa vie d’avant, comme s’il était déjà en train de quitter ce monde. J’ai retenu beaucoup d’émotion dans ses différents discours. Et à chaque fois c’est la même chose: une voix qui vous dicte les bonnes et les mauvaises choses à faire. Comme un sage.

Cortex est un très bon roman, un petit alien au milieu des histoires toutes belles, toutes idéalisées du monde magnifique qu’est Hollywood. Ann Scott a su me tenir en haleine jusqu’au bout. Par ses mots, par ses personnages, le ton est donné dès les premières lignes. Si l’histoire semble parfois un peu tirée par les cheveux, c’est aussi une réalité face à ce qui arrive actuellement au monde entier. La violence telle qu’elle est, détruisant tout sur son passage. Tout ce qui pourraît se passer en cas d’attaque à Hollywood est représenter de manière bien trop réaliste. Là-bas tout ne brille pas et la ville cache de sombres secrets. Ce qui est sûr, c’est qu’après Cortex, le monde du cinéma n’aura pas fini de faire parler de lui.

Note

5 étoiles

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