Titre: Pour que tu sois mienne
Auteur: Sara Farizan
Editeur: Anne Carrière
Prix: 19€
Parution: 2014
Nombre de pages: 250
Genre: Romance / Jeunesse
Résumé: Sahar a 17 ans et elle est amoureuse de sa meilleure amie, Nasrin, depuis l’enfance. Les deux jeunes filles ont échangé autant de baisers volés que de promesses d’amour éternel. Mais l’Iran est un pays dangereux pour les homosexuels : Sahar et Nasrin seraient battues ou même mises à mort si leur secret était révélé.
Quand les parents de Nasrin décident de la marier, Sahar s’effondre. Son amie tente de lui démontrer que leur relation peut continuer dans le secret, mais Sahar ne peut s’y résoudre. La société ne l’autorise pas à partager la vie d’une femme. Et son cœur ne lui permet pas de partager l’amour de sa vie avec un homme. Cependant, les paradoxes d’un pays malade de sa religion fait que les mollahs lui permettent en revanche de vivre avec une femme, à la condition de devenir un homme.
Si Sahar n’est pas la première héroïne de roman confrontée à la question « Jusqu’où suis-je prête à aller par amour ? », elle est l’une des rares à se débattre avec la réponse : « J’irais jusqu’à changer de corps ».
Mon avis: C’est grâce à Cindy Van Wilmer que j’ai connu l’existence de ce roman puisqu’elle en avait parlé sur Twitter et Goodreads. La grande curieuse que je suis s’est précipitée pour le lire et tout ce que je peux en dire c’est WOW !
Pour que tu sois mienne raconte l’histoire de Sahar et Nasrin, deux meilleures amies inséparables et folles d’amour l’une de l’autre. Mais en Iran, l’homosexualité est interdite. Le jour où Sahar apprend que Nasrin va se marier à un homme qu’elle ne connait pas encore, c’est tout son monde qui s’écroule. Comment empêcher ce mariage qui les séparera à jamais ? Pour ça, Sahar a une solution: devenir un homme pour demander la main de sa meilleure amie.
Il y a des personnages qui vous marque et d’autre non. Eh bien celui de Sahar m’a tout simplement éblouie. Sahar est une adolescente de dix-sept ans qui est follement amoureuse de sa meilleure amie depuis longtemps. Elles vivent leur amour caché parce que dans leur pays, l’homosexualité est interdit. J’ai adoré le courage qu’a Sahar tout au long de l’histoire et de son combat pour récupérer Nasrin et vivre leur amour au grand jour. Lorsqu’elle prend conseil auprès de son cousin Ali, qui est gay, elle va faire la connaissance de Parveen, qui est une jeune transexuelle. Elle va alors lui demander de nombreux conseil quant au changement définitif de sexe. Le courage et la force dont fait preuve Sahar est tout simplement époustouflant. On s’attache très rapidement à elle et son histoire. C’est un personnage qu’on n’oublie pas facilement parce qu’elle est bien plus mûre que d’autres personnages de son âges, et puis parce qu’elle est tout simplement incroyablement forte.
Si en Iran l’homosexualité est interdite, la transexualité, elle, est autorisée, mais pas suivi. C’est-à-dire que chaque opération a un risque et n’est pas spécialement suivi par les médecins. Dans ce roman, l’homosexualité et la transexualité sont abordées de manière décompléxée. Les personnages ne mâchent pas leurs mots et c’est ce qui rend l’histoire encore plus réaliste. J’ai été surprise de découvrir autant de chose sur ce pays qu’est l’Iran et sa culture. Découvrir que l’homosexualité est interdite, tandis que la transexualité, elle, est autorisé m’a soufflé. Parce que pour nous, habitants de l’occident, ce sont des choses qui sont rentrées dans les moeurs, alors que là-bas ce sont encore des sujet tabous. Et j’ai trouvé que l’auteure aborde ça avec brio et sincérité.
Pour que tu sois mienne est une histoire poignante du début à la fin. Quand on s’attaque à un sujet tel que la transexualité, soit l’auteur peut tout simplement se casser la gueule ou alors faire quelque chose de magique. Eh bien croyez moi, mais c’est la seconde option qui a largement était appliquée. Sarah Farizan écrit là un texte tout simplement magnifique et très réaliste sur la conditions des transexuels et des homosexuels en Iran. J’ai adoré ce livre par son côté réaliste, mais aussi parce que pour une fois on ne s’attaque pas à des adolescents de type américains-européens, blancs, populaires, comme dans Cette fille c’était mon frère dont je vous avais parlé ici. L’auteur ne passe pas par quatre chemins, ne mâche pas ses mots. Et on a droit à une histoire magnifique et poigante telle que Pour que tu sois mienne.
Note