Alana et l’enfant vampire – Cordélia

Résumé: Alana en a marre. Ses parents et sa soeur sont encore partis gérer des conflits vampiriques sans elle !
Heureusement, sa meilleure copine Oli est là pour lui changer les idées : elle est persuadée que Joâo, le nouvel élève de leur classe, est un vampire ! Se pourrait-il qu’elle ait raison ? Et s’il leur révélait quelque chose d’encore plus terrible ?

Pour Alana, c’est l’occasion de prouver à sa famille qu’elle est capable de mener à bien une mission, malgré ses douleurs musculaires…

Mon avis: On me dit dans l’oreillette qu’un roman jeunesse inclusif et qui aborde tout un tas de sujets importants est sorti chez Scrineo ! C’est l’heure que je vous parle d’Alana et l’enfant vampire, un premier roman que j’ai dévoré en TRES peu de temps.

Alana est une petite ado de 13 ans qui fait parti d’une famille un peu spéciale: ses parents et sa grande soeur sont des médiateurs. Oubliez les médiateurs pour la cause humaine. Eux s’occupent des vampires. Le truc bien flippant! Le rêve d’Alana: suivre ses parents et devenir à son tour une médiatrice. Mais « c’est compliqué » qu’ils disent. Et c’est bien connu, quand on a 13 ans, la vie n’est pas toujours facile. L’adolescence, les moments indécis, les instants difficiles, le questionnement quotidien sur soi et sur les autres. En soit, Alana est une ado presque normale. Et avec son ami.e Oli, elle forme un duo de choc. Heureusement qu’elle a Oli d’ailleurs. Son roc! Mais la venue d’un petit nouveau, Joâo, va faire poser tout un tas de questions au fameux petit duo. Et si ce garçon n’était pas « normal » ? Et si c’était un…vampire ?

« Si le mois dernier on m’avait dit qu’aujourd’hui je me retrouverai dans un nid à vampires, assise sur une banquette avec ma meilleure amie, en compagnie de deux buveurs de sang et d’un Calice, je ne l’aurais pas cru. C’est pourtant bien la situation dans laquelle je me suis fourrée. »

Avec ce roman, exit les clichés bien pourris qu’on a l’habitude de retrouver dans TOUS les romans jeunesse. Alana est une vraie reine. Elle n’a pas froid aux yeux et elle sait ce qu’elle veut. Je l’ai adoré du début à la fin parce qu’elle est loin des personnages féminins de jeunesse qu’on voit partout. Elle est unique et en même temps, pas tant que ça, parce qu’elle est…humaine. Tout simplement. Autre personnage que j’ai adoré: Oli. Parce qu’iel se pose tout un tas de question sur la personne qu’iel est. Si j’écris en inclusif c’est parce que Cordélia le fait. Parce qu’Oli est un personnage non-binaire. Parce qu’iel est attachant.e à souhait et que son personnage rassure et fait du bien.

Alana et l’enfant vampire est un premier roman étonnant plein de diversités, d’humour et d’aventures. On est loin des romans jeunesse auxquels on est habitué et j’ai envie de dire: ENFIN. Comme je vous le disais plus haut, Cordélia y aborde tout un tas de sujets importants. Le premier étant celui de la douleur chronique. Une chose qui ne se voit pas, mais qui, pourtant, gâche beaucoup de vies au quotidien. Alana en fait les frais et on se dit « enfin un personnage humain! ». Il y a également les sujets de la transidentité et la non-binarité. En jeunesse. Avec des personnages qui ont 13 ans. C’est du génie non ?  Bon d’accord, par moment ça m’a fait beaucoup penser à Georges d’Alex Gino (ce livre est d’ailleurs une pépite, lisez-le!). Il y a bien d’autres sujets abordés, mais je ne préfère pas tout vous dévoiler 😉 Bref, il y a encore un long chemin à faire pour trouver encore plus de diversité dans les romans jeunesse, mais Cordélia ouvre un peu plus la voie et il était temps!