Résumé: Début des années 30. Anaïs Nin vit en banlieue parisienne et lutte contre l’angoisse de sa vie d’épouse de banquier. Plusieurs fois déracinée, elle a grandi entre 2 continents, 3 langues, et peine à trouver sa place dans une société qui relègue les femmes à des seconds rôles. Elle veut être écrivain, et s’est inventé, depuis l’enfance, une échappatoire : son journal. Il est sa drogue, son compagnon, son double, celui qui lui permet d’explorer la complexité de ses sentiments et de percevoir la sensualité qui couve en elle. C’est alors qu’elle rencontre Henry Miller, une révélation qui s’avère la 1re étape vers de grands bouleversements.
Mon avis: C’est en faisant un peu de rangement au travail que je suis tombé sur ce roman graphique. J’aime découvrir de belles histoires, des dessins envoûtants, des personnages incroyablement puissants. Et avec ce livre-là, j’ai été gâtée.
Anaïs Nin, peut-être que ce nom vous dit quelque chose, mais pour moi, il m’était encore totalement inconnu avant d’ouvrir ce livre. Anaïs Nin est une autrice. Pas n’importe laquelle. Elle est considérée comme la première autrice d’histoires et de nouvelles érotiques. Sa vie, elle l’a vécue entre la France et les Etats-Unis. Elle n’a jamais rien raté. La peur, elle ne connaît pas. Non, Anaïs est une femme que tout le monde envie évidemment. Un mari aimant, un métier unique en son genre et d’une beauté incroyable. Anaïs a donc tout pour elle. Mais il lui manque ce petit quelque chose. Ce petit piment qui lui donnerait encore plus goût à la vie. Elle va alors croiser le chemin d’Henry Miller, le très célèbre auteur américain qui faisait souvent scandale. Ces deux là se sont bien trouvés. Rapidement, ils vont devenir inséparables. Les quelques mots échangés vont devenir des regards appuyés, puis des caresses intenses. Anaïs et Henry vont former un duo de choc, un duo unique en son genre.
« Je n’écrirai jamais comme un homme.
Je veux écrire comme une femme.
Ecrire les choses indicibles, les intuitions, les frissons.
Je veux faire de ma vie une oeuvre d’art et inventer le langage pour la raconter. »
Cette rencontre avec Henry Miller va être un immense déclencheur pour la jeune femme de l’époque. Elle se sentait un peu perdue dans cette vie trop parfaite. Elle écrit depuis toujours. Elle couche sur le papier, surtout dans ses carnets, les mots de sa vie et de son quotidien. Et avec Henry, son projet va être encore plus poussé. Ses différentes relations avec les hommes qui croisent son chemin vont être des inspirations du quotidien. Et puis il y a aussi se passé qu’elle souhaiterait oublier. La vie d’Anaïs n’est pas de tout repos. Loin de là même. Et lorsqu’elle va faire la rencontre de June, la femme de Henry, c’est la révélation de sa vie. Comme si elle était la pièce manquante à cette vie parfaite.
Anaïs Nin : Sur la mer des mensonges est un roman graphique hypnotisant sur la vie de l’autrice, mais aussi sur les rêves et les fantasmes les plus inavouables. Ce qui fait toute la beauté de cette histoire, ce sont bien évidemment les dessins, les traits et les couleurs qui sont époustouflants. Du début à la fin, on plonge dans un récit qui nous fait voyager à travers le regard et la vie d’une femme aussi intéressante qu’Anaïs Nin. Son histoire a de quoi faire tourner des têtes, mais aussi de quoi se révolter. C’était une femme libre et qui n’avait peur de rien, si ce n’est de la solitude. Léonie Bischoff a se pouvoir, cette plume, pour vous envoûter. C’est beau, c’est doux, c’est chaud bouillant et c’est diablement enivrant. Anaïs Nin : Sur la mer des mensonges est un roman graphique plein de rêves et de vie, plein de fantasmes et de journaux intimes, plein d’amour et de doute. C’est le roman graphique d’une femme qui a bien vécue et qui a marqué la littérature pour toujours.
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