Résumé: Mia fait partie de ceux que l’on appelle les » adolescents à problèmes « . Mauvaises notes, soirées arrosées, garçons… Du moins, elle le réalise quand, après qu’elle a frappé sa belle-mère en plein visage, son père l’envoie à la Red Oak Académie, un foyer thérapeutique pour jeunes filles au fin fond du Minnesota.
Là-bas, Mia commence à affronter son passé tumultueux, en compagnie de sa psy mais aussi de ses camarades, qui traînent toutes leur lot d’erreurs en tout genre. Rapidement, une chose la chagrine : si les filles du foyer étaient des garçons, leur sort serait-il le même ?
Suite aux révélations qui la poussent de plus en plus à questionner la façon dont la société traite les femmes, Mia baisse la garde. Saura-t-elle accepter de se rendre vulnérable au point d’être perçue du monde telle qu’elle est vraiment ?
Mon avis: Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Pauline de la chaîne Bookin (allez suivre sa chaîne !!!) pour m’avoir fait connaître cette petite pépite !
Ca aurait pu commencer comme la chanson d’Amy Winehouse. Doucement et sensuellement. Mais la vie de Mia n’est pas comme la chanson d’Amy. Loin de là même. Elle est mouvementé. Mia c’est une adolescente « problématique ». C’est un tête brûlée. Elle n’a pas froid aux yeux, n’a peur de rien. Mais c’est aussi son comportement qui va lui coûter le fait d’être « enfermée » dans un centre pour jeunes filles. Un centre de réhabilitation. Parce que Mia a eu un geste déplacé envers sa belle-mère. Parce qu’elle a perdu son sang froid. Alors Mia part. Et elle va rapidement découvrir qu’elle n’est pas seule. Et surtout: que son comportement est peut-être un signe d’alerte. Parce que, comme toutes ces jeunes filles de Red Oak Académie, Mia est là parce qu’elle est « malade ». Pas d’une maladie incurable non. A Red Oak, il y a des droguées, des alcooliques, des piromanes. Il y a des filles riches et d’autres pauvres. La tristesse, les pulsions, ça touche tout le monde. Qu’importe de quel univers nous venons. Alors, au fil de son récit, Mia raconte son séjour. Et au fil de ses séances avec sa psy, elle va découvrir d’où vient le problème. Et c’est bien plus profond qu’elle ne le pense.
« Chaque fois que j’essaie de dire Pardon ou Je t’aime, les mots se dissolvent sur ma langue comme du LSD émotionnel. »
Mia est toujours passée pour une fille facile. Une fille frivole. Une fille qui n’en a rien à faire des autres. Mais la tête brûlée n’a pas toujours été comme ça. Non. Il y a eu ce déclic, cet évènement traumatisant. Il y a eu ce soir, ce moment, cet évènement. Il y a eu des baisers, des caresses et puis des gestes non consentis. Mia, comme des centaine de milliers de jeunes par an, a été victime. Une de plus, c’est une vie brisée et un traumatisme à vie. Si elle pensait d’abord que Red Oak serait une prison, elle va rapidement se rendre compte que c’est peut-être la seule solution pour elle de s’en sortir et de ressortir la tête de l’eau.
You Know I’m No Good est un roman difficile. J’aurai pu vous faire la liste de tous les TW, mais ça risque d’être long. Mia est une adolescente courageuse. C’est une battante. Son récit m’a brisé le cœur en mille morceaux. Et puis on la voit évoluer, se reconstruire et découvrir que la vie vaut peut-être le coup d’être vécue. Je ne remercierai jamais assez Pauline de m’a fait découvrir cette pépite. Parce que les mots de Jessie Ann Foley vous transpercent le cœur. You Know I’m No Good c’est l’histoire d’une adolescente brisée qui va regardée plus loin que le bout de son nez et découvrir que la parole a plus d’impact que les gestes. Si je devais résumer ce livre: la sororité ça a du bon !
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