Résumé: C’est la rentrée des vacances d’été au lycée Hijiri.
Midori Saejima, qui était malade, a profité de quelques jours de plus et, pour son retour au lycée, elle est on ne peut plus impatiente de croiser le garçon dont elle est amoureuse. Seulement voilà, pendant son absence, ses camarades de classe l’ont inscrite d’office comme candidate à l’élection du premier comité des élèves et devant leur insistance, Midori n’a eu d’autres choix que d’accepter. Sauf que ce qu’elle ne sait pas encore, c’est que son discours de présentation est pour l’après-midi même ! Et voilà Midori sur scène, quelque peu stressée, se demandant bien ce qu’elle va pouvoir raconter devant tout le lycée, surtout qu’elle, elle ne pense qu’à une chose, apercevoir son cher et tendre ! Et justement, le voici : lui aussi participe à l’élection !
Mon avis: Depuis quelques mois, je me suis mise en tête de faire la collection de chaque manga d’Ai Yazawa (la maman de Nana… si vous ne connaissez pas). Mauvais coup du sort, la moitié de ses mangas sont indisponibles car plus du tout publié en France. Heureusement pour moi, une de ses séries phare est a été réimprimé: Je ne suis pas un ange. Ni une, ni deux, je me suis donc jetée dessus. Je connaissais déjà ce manga, alors me replonger dedans a été comme un retour à cette période qu’est l’adolescence.
Elle n’est pas un ange. C’est ce que les 3/4 des personnes qu’elle côtoie lui disent. Il faut dire que Midori est une ado têtue et un peu unique en son genre. Elle n’a ni froid aux yeux, nu la langue dans sa poche. Alors forcément, dans cette société japonaise où la discrétion est la moindre des politesse, elle fait tâche. De retour à son lycée après quelques jours d’absence, Midori revient plus motivée que jamais. Surtout qu’elle a été nommée d’office (par ses amis) comme candidate du premier comité des élèves. Cela leur semblait un peu trop logique pour eux. Alors il est temps pour elle de faire son tout premier discours. Et lorsqu’elle lève la tête, il est là. Toujours aussi beau. Toujours aussi envoûtant. Akira. Elle est folle de lui depuis…toujours. Et…et pourquoi il est là avec elle sur scène tient ??? Ha oui ! Parce que Akira est lui aussi candidat. Alors Midori panique. Dans sa tête, il y a une bombe nucléaire et son corps ne fait que des siennes. Arrive alors ce qui devait arriver: elle tombe sur scène et surtout…devant Akira. C’est l’instant boulette, l’instant traumatisant, l’instant qu’on est pas prêt d’oublier, croyez-moi. Et de ce discours, de ce jour de retour, Midori va en garder de merveilleux souvenir. Surtout après ce regard d’Akira et cette chute mémorable.
« Je suis tombée amoureuse de lui au premier coup d’œil. Enfin, j’exagère peut-être un peu… Mais bon, quand je m’en suis aperçue, c’était déjà trop tard.Il m’avais comme hypnotisée! Mais ce que j’aime chez lui… C’est son petit coté « Bad Boy » . Parce qu’en vrai, je sais qu’il est adorable. »
Je ne suis pas un ange est un manga en quatre tomes. C’est court, mais pas tant que ça. Parce que les tomes sont énormes. Ce manga ce n’est pas QUE l’histoire de Midori et Akira. C’est l’histoire de toute une bande d’amis qui grandi, évolu, apprend. C’est l’histoire du passage à l’âge adulte. Et si ce manga reprend tous les codes des shôjo classiques, il n’en pas moins un manga intéressant sur le plan psychologique des personnages. Et c’est d’ailleurs ça qui rend unique chaque histoire d’Ai Yazawa. Parce qu’elle arrive, en quelques pages, en quelques tomes, à nous donner envie de prendre chacun de ses personnages dans nos bras. Parce qu’on rit. On pleure. On est excité. Me replonger dans un manga d’une de mes autrices préféré était un vrai plaisir. Comme une sorte de retour aux sources. Ce qui est drôle, c’est que les dessins n’ont pas tant mal vieillis que ça. J’avais 14 ans quand il est sorti en France et à l’époque, j’étais comme Midori et ses amis. Je prenais tout pour acquis. Alors forcément qu’on s’identifie rapidement à elle, à eux. Et puis sa petite tête d’ange n’y est pas pour rien (bon est le beau Akira aussi hein).
Je ne suis pas un ange est un manga qui fait du bien. Un shôjo feel good qui redonne la pêche une fois qu’on l’a terminé. Je ne le comparerai pas aux autres manga d’Ai Yazawa parce qu’il n’a rien à voir avec Nana, Paradise Kiss, Gokinjo ou encore, Last Quarter. Parce que l’autrice arrive toujours à se réinventer, à nous faire découvrir un autre univers. Ici elle nous parle, en tout franchise, de l’adolescence, du passage à l’âge adulte, du premier amour, des déceptions et des rêves. Je ne suis pas un ange ne peut que vous plaire, j’en suis sûre et certaine. Il est aussi un moyen de découvrir autrement Ai Yazawa et son talent pour narrer des histoires qui pourraient être les nôtres.