Résumé: Antoine était dans le coma.
Il s’était fait renverser par une bagnole et on l’avait emmené aux urgences alors qu’il avait perdu connaissance.
Physiquement, il n’y avait pas trop de dégâts.
Deux côtes cassées. Le poignet fracturé. Des hématomes et des contusions un peu partout. Mais pour le moment il était dans les limbes. J’ai mis un petit temps à réaliser.
D’abord j’ai pensé à son poignet. C’était le droit ou le gauche ? Je sais, c’est débile, mais c’est ça que je me suis demandé en premier. S’il pourrait rejouer au tennis et quand. Et la guitare. Et puis le plus important a fini par se faire une place dans mes pensées. Il était dans le coma. Entre la vie et la mort.
Mon avis: Il y a des auteurs dont on n’oublie pas la plume. Ceux qui vous marquent à tout jamais. Olivier Adam fait largement parti de ces auteurs là. Sa plume, ses mots, sa douceur et sa violence, avec Dans la nuit blanche, il nous prouve encore une fois que ses textes sont écrits d’une main de maître. Et je tiens d’ailleurs à remercier de tout mon cœur Collection R pour cette lecture !
Tout commence avec cette petite bande d’ados. Ils ont tout en commun. Et en même temps, rien du tout. Ils ne ressemblent pas vraiment, mais vivent les choses à cent à l’heure. Parce que l’adolescence c’est aussi ça. Une vie qui se construit, des moments de doutes et de peur. Et puis il y a ce jour, cet instant qui va tout faire basculer. Et c’est le quotidien d’Antoine et des siens qui va changer. Antoine a un accident. Grave. Ou alors est-ce de la faute de quelqu’un ? Personne ne le sait vraiment. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il est dans le coma. Il dort. Profondément. Et en même temps, il écoute tout. Antoine est dans cette bulle un peu bizarre. Il ne peut pas communiquer. Il est trop loin de tout ça. De tout ce qui se passe autour de lui. De toute cette enquête autour de cet accident. De ses amis surtout.
Ses amis qui s’inquiètent, qui se font du mouron pour lui. Quand on est ado, on est un peu égoïste. La plupart du temps, on ne voit que le bout de son petit nez. Et cette petite bande d’ados, c’est exactement ça. Avant le coma d’Antoine, ils ne voyaient que. Et puis tout à changer. Le coma d’Antoine, cette recherche, tout ces éléments ont fait que ces ados se posent des questions. Sur eux, sur la vie, sur le monde qui les entoure. Et c’est alors le début d’un renouveau, d’un nouveau souffle. Cet accident aura peut-être bénéfique après tout. Mais il aura crée un certain traumatisme chez tout le monde. Parce que voir son ami, son frère, son âme-sœur entre la vie et la mort quand on est adolescent, c’est le plus traumatisant de tout.
Dans la nuit blanche est une pépite. De celle dont on a du mal à se détacher. Parce qu’Olivier Adam a cette force dans sa plume. Cette force, cette magie même, de transmettre l’émotion dès le début. On plonge dans une histoire à la palette de couleur immense. Tout n’est pas que noir et blanc dedans. On y découvre des nuances. Effrayantes, envoûtante. L’histoire d’Antoine c’est l’histoire d’un ado qui a mal. D’un ado mal dans sa peau. C’est l’histoire de cette sale période qu’est l’adolescence. Celle des doutes et des peurs. Celle des premiers amours et des premières déceptions. Dans la nuit blanche est un roman poignant sur la peur de grandir et sur les liens uniques qui nous unis tous dans ce monde.