Résumé: Cette anthologie réunit 50 poétesses des 19e, 20e et 21e siècle. Certaines d’entre elles sont très connues, d’autres sont tombées dans l’oubli. Toutes ont en commun d’avoir marqué leur époque, et d’avoir écrit de sublimes poèmes. Pour chacune d’entre elles, Diglee a réalisé un portrait ou une illustration originale, rédigé une biographie, et sélectionné ses poèmes préférés.
Mon avis: La poésie et moi, c’est une grande histoire d’amour depuis presque toujours maintenant. J’ai redécouvert la poésie grâce à des autrices contemporaines. Je ne lis d’ailleurs QUE de la poésie écrite par des femmes. Et puis j’ai vu Je serai le feu au travail. Cette jolie briquette toute rose et envoûtante où il n’y a QUE des poèmes écrits par des femmes. Le rêve, non ?
Pour publier Je serai le feu, il y a eu un travail de longue haleine. Diglee a d’abord eu un coup de foudre pour la poésie féministe, féminine. Elle a fait des découvertes qui ont changée sa vision du monde, de la femme artiste, de la vie. Dans son anthologie, Diglee nous fait découvrir (ou redécouvrir) certaines poétesse à la plume tranchante. Cinquante femmes dont la vie a été marquée par l’amour, la dépression, le pouvoir, le dégoût et j’en passe. Il y a ces femmes marquantes, ces femmes qui en ont vu de toutes les couleurs aussi. Cette anthologie, il vous la faut. Et il faut surtout la découvrir.
Découvrir ces femmes qui ont TOUTES une histoire différentes. Elles viennent de milieux diamétralement opposés (de la jeune femme ruinée à la jeune princesse rebelle), mais elles n’avaient qu’une idée en tête: faire entendre leur voix au travers de l’écriture. Et quoi de mieux que la poésie pour poser des mots sur des sentiments qui vous rongent ? Dans ces poèmes, il y a de la joie, de la tristesse. Il y a des vérités qui blessent. Il y a des mots qui vous transpercent.
« Oui, mais ta voix chante dans mes poèmes,
Mon souffle passe dans les tiens.
Oh, ce bûcher existe et ni l’oubli
Ni la peur n’osent s’approcher.
Si tu savais comme, en ce moment,
J’aime tes lèvres, roses, sèches ! »
(Anna Akhmatova)
Ce qui m’a énormément plus avec cette anthologie c’est le côté à la fois très humain (Diglee, pour chaque autrice, nous fait une petite biographie de 2-3 pages) et très magique de la chose (les dessins de Diglee = ma nouvelle passion dans la vie). On plonge dans un univers complètement différent de ce qu’on voit habituellement. On en ressort dérouté parce qu’on découvre des poèmes qui blessent, des poèmes qui brûlent. C’est brûlant de passion et à la fois effrayant. Je suis tombée amoureuse une seconde fois de la poésie. Parce qu’elle n’a pas besoin d’être vulgaire pour être comprise, la femme poète est encore trop sous estimée. Et ces cinquante poétesse là, croyez-moi, elle vous en font voir de toutes les couleurs. Elles sont magiques…à leur manière. Tout comme Diglee est ses mots, Diglee est ses dessins, Diglee et sa passion pour la poésie.